Comment gérer la jalousie entre frère et sœur ? 🤯

Cet article est écrit par Julie, coach en parentalité sur Noö Family.
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Portrait de Julie, coach parental en ligne

Jalousie frère soeur : la rivalité se crée le plus souvent suite à des émotions négatives.Frères et sœurs peuvent selon les jours et les humeurs, être complices ou rivaux. Meilleurs amis, ou meilleurs ennemis !

Les conflits dans une fratrie naissent généralement suite à des émotions négatives : jalousie, ou sentiment d’injustice. Mais plus que tout, ce sont les effets nocifs de la comparaison qui vont accentuer la rivalité entre vos enfants.

Certaines périodes sont également plus propices à la jalousie et à la colère : l’arrivée d’un deuxième bébé, devenir grand frère, devenir grande soeur, peut accentuer une jalousie de l’ainé, agressivité.

Bien que cela soit peu agréable à lire ou à entendre (et loin de moi l’idée de vous culpabiliser !), notre part de responsabilité en tant que parents est engagée. Il faut comprendre que la manière dont on va donner sa place à chaque enfant, et légitimer certains comportements et besoins plutôt que d’autres, va jouer sur l’inter-relation de nos enfants.  

Si la jalousie et les disputes entre frères et soeurs sont toujours pénibles à vivre, elles sont souvent banalisées, comme un passage plus ou moins obligé.

Pourtant,
les causes des conflits entre frère et soeur adultes trouvent souvent leur origine dans des blessures datant de l’enfance. 

Pour éviter des conséquences négatives à long terme sur l’équilibre de votre famille, (et accessoirement retrouver un climat plus serein 🙃), mieux vaut éviter de laisser la jalousie entre frère et soeur s’installer !

Alors, conflit entre frère et soeur, que faire ? J’aime dire qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire 🙂

Je vous partage donc ici ce qui, à mon sens, constitue les 6 premiers points essentiels à cette restructuration de la relation frères/sœurs.

# Mon témoignage sur la jalousie frère-soeur en tant que mère et coach parental

Etre maman représente un avantage non négligeable quand on exerce la profession de coach parental 👩‍👧‍👦

Notamment pour comprendre réellement les situations auxquelles sont confrontées les parents (c’est mieux 😉). Mais aussi pour mettre en pratique les méthodes éducatives que je transmet.

Mes filles ont 17 mois d’écart.
L’aînée à marché à 11 mois et demi et toutes ses premières fois furent faciles pour elle. Sa petite sœur en revanche n’a marché qu’à 18 mois, car elle refusait de se mettre debout et demandait les bras en permanence.

En laissant ma grande dans l’autonomie puisqu’elle y arrivait très bien seule et semblait paisible, et en répondant au besoin fusionnel de ma seconde, j’ai intensifié – sans le savoir – cette jalousie entre soeurs. Cela a donc commencé très tôt.

Et je ne me suis pas arrêtée là. Plus tard, au fur et à mesure qu’elle grandissait, je disais à ma plus jeune : «Regarde comment fait ta sœur, c’est comme ça qu’il faut faire, prends exemple sur elle ! »

Ou alors je disais à la plus grande : «Fais attention à ta petite sœur, elle est plus fragile que toi, c’est encore un bébé !», «Regarde, ta sœur a terminé toute son assiette avant toi alors qu’elle est plus petite que toi», etc.

Jusqu’à ce que je prenne conscience de tout cela, il y a quelques années, en me formant à l’éducation positive, entre autres…

Le risque avec la jalousie frères /sœurs, c’est que les blessures de l’enfance peuvent se révéler difficiles à surmonter à l’âge adulte. La plupart des adultes qui ont une relation frère soeur difficile savent à quel point il peut être compliqué de reconstruire le lien.

Aujourd’hui, mes filles sont ado et pré-ado.

Et bien qu’il subsiste encore par moment de fortes tensions entre elles (liées aussi à leur stade de développement personnel et physiologique), elles ont enfin de vrais moments de pure complicité, d’énormes fous rires, et peuvent compter l’une sur l’autre. 😍

Leur papa ne partage pas ma dynamique éducative pour le moment (je ne désespère pas 😊) et a tendance, inconsciemment, à les comparer encore beaucoup. Néanmoins, ce que j’instaure avec elles est vrai et durable…

Attention, je n’y suis pas arrivée en un jour ! 

Je le reconnais, cela m’a demandé une grande remise en question et un passage à vide du type :
« Je suis vraiment trop nulle, je n’ai rien fait comme il fallait. A cause de moi, elles vont développer une mauvaise relation entre elles »…

Mais une fois ressaisie, j’ai appliqué petit à petit des outils simples et concrets qui ont mené au résultat que j’ai aujourd’hui.

1 | Chercher à être juste plutôt que l’égalité absolue

Nos enfants sont différents, ils ont donc des besoins différents. 

Donner systématiquement autant à un enfant qu’à l’autre ne fait pas de vous un parent juste, bien au contraire. D’ailleurs si vous observez bien, en donnant la même chose à vos enfants, cela ne les empêche pas de se manifester !

Oui mais ! Vous me direz que traiter les enfants différemment mène souvent à des conflits. Alors comment être juste ?

Être juste signifie respecter les besoins spécifiques de chaque enfant.

Par exemple, ma grande peut se coucher plus tard, mais elle a aussi plus de responsabilités ! Si lors des repas, l’un de vos enfants redemande des pâtes et que l’autre manifeste qu’il en veut encore aussi, demandez-lui plutôt s’ il a encore faim. Il termine d’abord ce qu’il a et ensuite, s’ il a toujours faim il sera resservi.

Vos enfants se sentiront entendus dans leur besoin et vous verront comme un parent plus juste.

Pour aller plus loin :

Je vous conseille ce livre sur la jalousie et rivalité entre frères et soeurs : “Frères /sœurs sans rivalité” d’Isabelle Filliozat. (Un ouvrage qui ne règle pas tout, mais qui vous donnera quelques outils de compréhension).

Une autre ressource sur le sujet :
Frères et soeurs sans rivalité d’Adele Faber et Elaine Mazlish.

2 | Comment éviter les conflits entre frère et sœur ? Se chamailler d’accord, mais on pose des limites

C’est plus fort qu’eux ! On ne peut pas forcément les empêcher de se chamailler, mais on peut instaurer un cadre, expliquer les bases.

«Ok, vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais la violence avec des mots ou des coups est interdite !». Suivi de : « J’ai confiance en vous pour trouver le moyen de vous parler avec respect ». 

Il est possible aussi de les séparer physiquement (en douceur), et de revenir sur le sujet une fois la colère redescendue…. Et oui, preuve en est dans les relations humaines même adultes, un conflit ne se règle jamais à chaud !

3 | Relations frères soeurs : on évite d’intervenir ? 🤔👩‍👧‍👦

Si on cherche un coupable ou qu’on prend parti, on crée un clan…
Celui qui se sent coupable cherchera à se venger ou pourra se sentir stigmatisé !

La solution ? Rester factuel.

Comment ? En décrivant ce que vous voyez, sans juger ou analyser :

  • «Je vois deux enfants qui dépassent les limites !»
  • «Je vois deux enfants qui se crient dessus»
  • «Je vois des enfants qui ont des gestes violents, est-ce qu’on a le droit d’être violent ?»

Évitez de coller des étiquettes :
«C’est toujours le même qui commence», «Tu arrêtes d’embêter toujours ton frère/ta sœur» …

4 | Rivalité dans une fratrie :
à la poubelle les félicitations et autres récompenses

  • «Si tu finis ton assiette, tu auras un dessert» 
  • «Si tu fais dans le pot, tu auras un bonbon» 
  • «Si tu manges avec ta fourchette, tu as un chocolat» 
  • «Le premier au lit a gagné»… 

Les mettre en compétition donne du résultat à court terme, certes, mais à long terme, on les met surtout en concurrence !

5 | Jalousie frère soeur : l’efficacité du renforcement positif 😊

Il s’agit d’encourager votre enfant à faire les choses bien. En le responsabilisant, vous renforcez son autonomie et sa confiance en lui. 

De cette façon, on appuie sur le positif, au lieu d’insister sur les manques et les aspects négatifs.

Par exemple :
«J’ai confiance en toi pour te brosser les dents correctement», «Le premier qui est prêt, aide les autres», «Je suis fier/e de toi, tu as bien compris la consigne», «J’ai besoin de toi pour m’aider à instaurer les règles, voici tes consignes…».

Vous pouvez aussi instaurer une routine du matin, avec le déroulé d’une matinée type. Idem pour le soir… 

Faites avec eux les premiers jours, puis laissez-les agir seuls, et cocher eux-mêmes au fur et à mesure ce qui est effectué (vous trouverez plein de modèles de routines sur Pinterest).

6 | Créer des moments d’exclusivité pour apaiser les disputes dans la fratrie

Faites un jeu ou une activité choisie par l’enfant, pendant un temps donné, en expliquant qu’ensuite, viendra le tour de son frère ou sa sœur. Expliquez qu’on respecte ce moment sans interruption de quiconque. 

Puis ensuite, au moment du coucher, partagez les «kifs du jour»

Chacun son tour, on énumère les 3 moments préférés de la journée, sans se couper la parole. Voilà mes conseils de professionnelle, c’est une approche bien sûr, et si vous n’essayez qu’une fois, vous n’aurez pas forcément de résultats… 

Par besoin de reproduire des scénarios « connus », tout le monde essaie inconsciemment de reproduire des scènes conflictuelles, pour que le cerveau valide ses croyances.

Chaque nouvelle habitude a besoin de 21 jours pour s’inscrire dans le cerveau. 

ALORS TENEZ BON ! NE LÂCHEZ RIEN, VOUS ALLEZ Y ARRIVER !

Moi, je crois en vous 😊

Vous souhaitez un accompagnement personnalisé ? Je suis là pour vous.

 

A très bientôt

Julie.

Noö Family, la boussole des
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