Séparation : la question du logement

 Le logement, premier problème lors de la séparation ? C’est un point d’autant plus critique que la France est confrontée à une sévère pénurie d’habitations.

 

Situation actuelle du logement en France et à l’étranger

 

Selon une enquête de l’INED, près de 23% des couples séparés vivaient encore sous le même toit deux mois après leur séparation, tant se reloger est devenu compliqué. De son côté, l’Insee remarque qu’en 1968, 32 logements suffisaient à abriter 100 personnes. En 2024, il en faut 46 ! La faute à l’allongement de la durée de vie et à l’augmentation du nombre de séparations.

Le phénomène n’est pas propre à la France. Chez nos voisins britanniques, un récent sondage mené auprès de 600 adultes âgés de 25 à 75 ans dévoilait qu’un tiers des couples voudrait bien se séparer. Mais y renonce pour des raisons financières…

 

Qui garde le logement conjugal lorsqu’on se sépare ?

Vous êtes marié avec des enfants ? Dans ce cas, le juge attribue le logement en tenant compte des intérêts sociaux et familiaux…

 

Si vous êtes locataires

Vous êtes marié avec des enfants ? Dans ce cas, le juge attribue le logement en tenant compte des intérêts sociaux et familiaux. La plupart du temps, l’époux qui veut rester dans le logement et qui a la garde des enfants pourra se voir attribuer le bail, à charge pour lui d’en régler le loyer et les charges. Attention, tant que vous êtes en procédure de divorce, vous restez tous les deux solidaires du paiement du loyer et des charges … Et ce, même si le bail est au nom d’un seul des conjoints ou que l’un quitte le logement. Cette solidarité perdure jusqu’à la transcription du divorce. Une fois le divorce officiellement prononcé, le bail continue avec le conjoint qui reste.

Vous êtes pacsés ou en concubinage ? C’est la même chose. Vous restez solidaire du paiement du loyer et des charges jusqu’à la rupture du Pacs ou le départ définitif du partenaire qui a signé le bail.

Il existe cependant une exception si des violences intrafamiliales ont été commises. Dans ce cas, si elle en informe le bailleur, la victime qui est contrainte de quitter le domicile n’est plus tenue des dettes de loyer et de charges laissées par celui qui s’est maintenu dans le logement.

Vous êtes propriétaire de votre logement

Si vous avez acheté le logement ensemble, vous pouvez décider :

  • de le vendre et de répartir le montant de la vente à hauteur de la part de chacun
  • que l’un des deux conserve le logement en rachetant la part de l’autre.

Si l’une des parties refuse, l’autre devra saisir le juge pour forcer la vente du logement.

Le mot de Flora – avocate spécialisée en droits de la famille

En cas de concubinage, celui qui n’est propriétaire du logement peut être contraint de quitter le logement à tout moment. Le propriétaire, lui, est libre de décider de vendre le logement.

Si vous avez des enfants, le non-propriétaire peut demander au juge de rester dans le logement moyennant le paiement d’une indemnité d’occupation. La demande d’attribution du logement doit être impérativement formulée en même temps qu’une demande de fixation des modalités de l’exercice de l’autorité parentale concernant les enfants communs.

👉 Prendre rendez-vous avec Flora 

 

 

Gérer le logement familial pendant la séparation

Entre la décision de vous séparer et la séparation effective, il peut s’écouler un peu de temps au cours duquel il faut vivre ensemble. Une période extrêmement difficile mais qui n’est pas insurmontable.

 

Le mot de Julie – thérapeute familiale et coach

La séparation / le divorce est un changement de paradigme et chaque membre de la famille est impacté. 

Cela peut être long, douloureux et difficile de cohabiter en attendant le verdict du jugement.

Pour rendre possibles de meilleures conditions de vie, il est important que chaque adulte soit acteur de  la préservation de l’équilibre psycho-émotionnel de l’enfant.

Voici quelques actions qui vont vous aider dans cette étape de vie importante:

– Déculpabiliser votre enfant en lui expliquant avec des mots simples qu’il n’est pas responsable et que ce sont des affaires qui vont se régler entre adultes.

– L’enfant n’a pas de rôle a jouer dans une rupture donc ne le prenez pas en otage de vos émotions, ni pour appuyer vos arguments. 

– Faites-vous accompagner par un thérapeute de couple et familial pour préserver l’équilibre de chacun et donc de tous.

– Lorsque c’est possible, signez une entente de séparation avec les conditions de cohabitation et voyez avec la juridiction compétente pour asseoir l’intérêt supérieur de l’enfant si besoin.

– Si l’entente le permet, délimitez des espaces respectifs ou des temps d’exclusivité au sein du foyer en attendant le chacun chez soi (aménagez une chambre séparée, le bureau pour chaque parent, partagez le canapé une semaine sur deux …) 

– ⁠Tâchez de respecter et écouter les besoins de l’autre pour limiter les tensions et trouver des compromis.

👉 Prendre rendez-vous avec Julie 

 

 

Comment se reloger rapidement une fois séparés ?

Retrouver un logement adapté avec un loyer accessible, le parcours du combattant ? La pression sur le marché immobilier est telle aujourd’hui que se reloger après une séparation devient rapidement un casse-tête.

 

Les limites de la location classique

Dans la plupart des grandes villes, le marché est saturé. Avec le durcissement des conditions de prêt, les locataires qui souhaitent acheter un logement… restent locataires. Ce qui entraine une baisse de l’offre locative. Rien qu’à Paris, selon le site Se Loger, le nombre d’annonces à la location a chuté de 73% en 3 ans, et de près de 30% dans le reste de l’Ile-de-France.

Une double peine pour les familles monoparentales. À la difficulté de trouver un logement, s’ajoute la méfiance des bailleurs. Les propriétaires font d’avantage confiance à une famille avec deux parents et deux salaires qu’à un parent solo avec un seul revenu !

 

Louer une chambre chez soi

Vous gardez le logement familial pour le moment ? Vous avez un peu de place ? Pourquoi ne pas louer une chambre libre ? Vos charges et votre loyer s’en trouveront allégés, si vous êtes locataire. Et vous n’aurez pas à affronter la solitude des longues soirées à retourner vos problèmes dans tous les sens.

Vous pouvez également proposer une chambre contre services et un loyer très modeste. En tant que parent célibataire, cela vous aidera à affronter la gestion du quotidien. « Lorsque mes enfants étaient âgés de quatre ans et deux ans et demi, je me suis retrouvée seule. Et j’avais besoin de quelqu’un qui pouvait aller les chercher à l’école et assurer les débuts de soirée. Je vivais alors dans un grand appartement de trois chambres, dont une que je pouvais mettre à disposition d’un locataire. La cuisine, la salle de bain et le salon étaient partagés » raconte Lætitia, maman solo, enchantée de son expérience. « Cohabiter, c’est partager son intimité avec quelqu’un. Des affinités peuvent se créer. Le logement contre service, ce n’est pas uniquement un échange de services. C’est aussi découvrir d’autres personnes, se confronter à d’autres points de vue, sur des sujets très différents. Cela m’a donné l’occasion de faire de très jolies rencontres avec des gens que je n’aurais jamais connus autrement. »

 

La colocation intergénérationnelle

S’installer ou accueillir une personne âgée, lorsqu’on est séparé, bonne idée ? Absolument. Il s’agit d’une expérience de vie unique pour soi et pour ses enfants. L’un des drames urbains pour les familles monoparentales est de vivre éloignées de leurs parents, et de manquer de soutien. Un senior à la maison participe à la vie de famille. Il peut garder les enfants en cas de besoin. Une aide précieuse pour les parents solos isolés … Et un remède à la solitude aussi bien des seniors que celle des parents solo.

 

Une chambre chez un opérateur de coliving

C’est une solution pour quitter votre logement rapidement, sans l’angoisse du dossier de location incomplet. Seul bémol : les coliving adaptés aux familles sont peu nombreux. A l’heure actuelle, seul Commune – qui vient d’ouvrir une première résidence en région parisienne – gère des coliving dédiés aux familles monoparentales.

 

Une colocation ou un coliving spontané de parents solo

Pas de panique ! Comme en témoigne le site de COOLOC, nombre de colocations et de coliving de parents solo s’organisent de façon spontanée un peu partout en France. Plus d’espace pour vous et vos enfants, des charges et un loyer partagés …

Mais aussi plus d’entraide aussi. Le dernier fils de Pierre, papa solo, trouve ainsi toujours quelqu’un avec qui jouer chez lui. Et le soir, vous ne vous retrouvez pas forcément seul(e) avec vos problèmes et vos angoisses. « Cela fait des années que j’habite en colocation explique Virginie, maman solo. Non seulement nous nous entraidons, mais cela nous permet aussi d’avoir des conversations sur des sujets qui nous touchent. Je peux parler des sujets qui m’inquiètent et je sais que je serai écoutée ».

En 2017, un sondage indiquait que 59% des colocataires seraient prêts à partager un logement avec une famille monoparentale. Et de fait, les colocations avec parents solo se multiplient aujourd’hui. Il vous suffit de rentrer votre profil sur COOLOC… et le matching opère pour trouver des colocataires accueillants, avec lesquels partager un toit et une tranche de vie !

 

 

Noö Family, la boussole des
papas et mamans solos

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