Survivre à la rentrée scolaire quand on est parent solo 😌

Alors cette rentrée scolaire 2023 de parent séparé ? Plutôt angoisse du dimanche soir ou hâte de retrouver vos collègues ? (si, si 🙂 ) 

Si vous êtes parent solo depuis quelques années, vous appréhendez peut-être le grain de sable qui viendrait se glisser dans votre organisation millimétrée. Si votre séparation est récente, vous vous questionnez sans doute sur ce nouveau quotidien de père ou de mère en garde alternée, classique ou exclusive. 

Entre conseils concrets et témoignage d’une maman solo aguerrie, la rentrée est aussi l’occasion dans cet article d’un focus sur la vraie vie d’un parent solo

Hé oui, alors que 25% des familles sont aujourd’hui monoparentales, le statut de parent solo est encore injustement trop ignoré. Et avec lui, toutes les conséquences qui pèsent lourdement sur ces mères* qui assument, seules, un rythme souvent infernal. 

Une mise en lumière urgente et nécessaire, un enjeu de société qu’il serait temps de considérer, non ? 

(* Même si les gardes alternées gagnent du terrain, et que les papas solos sont bien sûr concernés, dans 80% des cas c’est la mère qui a la garde principale.)

Les bases du parent solo pour la rentrée : une organisation en béton armé (mais pas que)

 

1ère semaine de rentrée 😇

 

– Le rythme de sommeil des enfants a été progressivement recalé depuis 10 jours
– Fournitures achetées (même le “cahier-classeur” improbable), cartable bien rangé
– Vêtements neufs immaculés préparés la veille, bien pliés
– Réveil en douceur, avec le sourire
– Petit-déj ultra équilibré
– Balade au parc pour rentrer, repas sympa, une histoire et dodo à 20h (toujours avec le sourire)

 

Rentrée scolaire + 1 semaine 🤯

– Réveil en retard
– 8h04 “Il faut apporter du papier millimétré. T’en as acheté ?” – “Qui a mangé tous les goûters ??”
– Petit-déj : un BN dans la voiture
– La voiture ne démarre pas
– Le chat a vomi sur le canapé
– 8h17, SMS “ Rappel : Réunion d’équipe de rentrée ce jour à 17h45” – Dîner 21h coquillettes jambon
– 22h30 “Maman, j’ai soif”
– 22h35 “Hello, je ne pourrai pas les prendre ce we, j’ai un imprévu” 

Bon, on reprend !

Si la reprise du rythme scolaire après les vacances est souvent un cap un peu tendu, que dire quand on est séparé, divorcé, veuf, et qu’on doit tout gérer seul(e)…

Pour réussir à concilier vie pro, trajets école, courses, repas, ménage, et santé mentale 😀, il n’existe pas de formule magique. Seulement une bonne dose d’organisation et une anticipation maximale. Un certain nombre de plans B de côté pour tous les imprévus qui ne manqueront pas de surgir, généralement, en série.

Et pas mal de lâcher-prise sur ce qui n’est pas vital.

Quelques pistes pour gérer la rentrée sans s’épuiser

 

📐Fournitures

Avoir une caisse à fournitures scolaires, histoire de ne pas courir acheter un tube de colle, une équerre, ou de la gouache à 19h. Checker régulièrement (une fois/semaine) le sac et les affaires de votre enfant.
Surtout si il entre en primaire ou au collège.

🍟 Courses

● Dans l’idéal, un drive par mois pour les bases, et recharge de frais une fois par semaine.
● Dans l’idéal de l’idéal : cuisiner en avance ou en double certains plats (lasagnes, tartes salées,…) et congeler.
● Établir les menus de la semaine et faire les courses en fonction, histoire de ne pas avoir à réfléchir.
● En cas de rush : ne pas culpabiliser d’avoir recours aux croque-monsieur, burger/frites, et autres pizzas commandées. Tant que ce n’est pas quotidien, l’équilibre alimentaire de vos petits devrait s’en remettre !
● “On mange quoi ?” On s’est toutes et tous déjà retrouvé en panne d’idées repas.

Vous pouvez mettre en favori l’un des nombreux sites qui proposent des idées de menus simples et rapides. Ou créer une liste d’idées à consulter quand vous avez l’impression de toujours cuisiner la même chose :

https://www.marciatack.fr/menus-de-la-semaine/

https://www.elle.fr/Elle-a-Table/Que-faire-avec/Placard-de-rentree

https://www.fourchette-et-bikini.fr/cuisine/recettes-minceur/15-recettes-familiales-sans-efforts-pour-les-parents debordes.html

💊 Rdvs médicaux

Dentiste, rappels de vaccination, ophtalmos : la rentrée est souvent l’occasion de réaliser un check-up global niveau santé.
Plutôt que de vouloir tout boucler le plus vite possible, essayez d’étaler les différents RDV. Il n’y a pas forcément d’urgence à surcharger des semaines déjà bien denses ! (Le + : un planning mensuel mural à portée de vue.)

🏀 🩰 Activités extra-scolaires

Si vous ne faites pas encore partie de la team “inscriptions faites depuis mi-août” 🙂. La pratique régulière d’un sport, d’une activité artistique est certes très importante pour le développement de votre enfant. Pour autant, il ne s’agit pas d’une
compétition ! Ne prévoir qu’une seule activité ne fera pas de vous un mauvais parent solo. D’autant plus qu’il faudra pouvoir tenir le rythme, et pour votre enfant, et pour votre organisation.

Pensez :
– Pratique (pas de gymnase trop éloigné, d’horaires intenables)
– Et surtout, plaisir ! (forcer un enfant à maintenir à tout prix une activité qui le rebute est contre productif)

🤝 S’organiser en réseaux

Pour tout ce qui concerne les trajets scolaires, vous arranger avec d’autres parents du voisinage pourra vous sauver en cas d’imprévu ou d’impondérable. Si vous êtes très isolé(e), ou que vous venez d’emménager dans une nouvelle région, pensez à vous rapprocher de groupes Facebook d’entraide de parents solos (ou à en créer un !).

🥰 La joie

En parlant de plaisir, et histoire de ne pas devenir une machine de guerre à bout de nerfs avant la Toussaint : pensez à préserver de bons moments. Avec vos enfants, d’abord. Une petite sortie le week-end, un jeu partagé, n’est pas moins prioritaire que 8h de sommeil 🙂. Et pour vous, surtout. Oui, s’autoriser un moment pour soi est compliqué quand on est un père ou une mère en solo. Mais ça s’organise ! D’autant plus si vous décidez d’en faire une priorité, et une condition sine qua none à votre équilibre. On n’est pas que des parents, et même 1h de liberté par semaine peut parfois suffire à décompresser un peu.

En résumé : allez à l’essentiel, entourez-vous autant que possible, et ne cherchez pas à être parfait(e).

Pour connaître toutes les aides financières auxquelles vous avez droit en tant que parent séparé consultez notre article “Le guide du parent solo”

Ce qui change pour la rentrée scolaire 2023

 

Lutte contre le harcèlement scolaire

Un décret officiel paru jeudi l’annonce : désormais un élève responsable de harcèlement pourra être contraint à changer d’établissement. Des sanctions sont également prévues en cas de cyberharcèlement d’un élève envers un élève d’un autre établissement. Ces sanctions peuvent aller jusqu’à la radiation de l’élève en question de son école.

Renforcement des mathématiques et du français en primaire

Dans l’objectif de consolider les “savoirs fondamentaux” 2 heures seront consacrées chaque jour à l’apprentissage de la lecture en CP. Les élèves de CM1 passeront eux de nouvelles évaluations en début d’année dans ces matières. Ceux d’entre eux qui éprouvent le plus de difficultés bénéficieront d’un accompagnement renforcé. Quant aux CM2, il leur sera demandé de produire au moins un texte écrit par semaine.

Collège

Le ministère de l’éducation met en place une “nouvelle 6ème”. Au programme, 1 heure de soutien hebdomadaire obligatoire en français ou en maths. Le dispositif “devoirs faits”, jusqu’ici optionnel, devient également obligatoire pour tous les élèves de 6ème. Enfin, de nouvelles évaluations sont prévues pour les classes de 4ème, sous forme de test numérique.

Lycée

Les élèves de première auront droit au retour des mathématiques dans le tronc commun (elles étaient devenues facultatives en 2019). À propos des épreuves du baccalauréat, plusieurs changements sont à noter. Les épreuves de spécialité se tiendront en juin et non plus en mars. L’épreuve orale du bac de français sera quant à elle allégée : 16 textes au programme contre 20 auparavant.

Le tèmoignage de Maya, maman solo en garde classique depuis 14 ans

 

La rentrée n’est qu’une étape parmi de nombreuses autres quand on élève seul(e) son ou ses enfants. Quand la garde est partagée, la charge mentale et le quotidien sont normalement répartis plutôt équitablement entre les deux parents. (Même s’ il faut malgré tout s’adapter au fait de ne pouvoir compter que sur soi pendant “notre” semaine).

Si la garde alternée tend à se démocratiser -et c’est tant mieux-, elle n’est pourtant pas majoritaire. Nombreux sont les parents qui assument seuls l’éducation de leur enfant la majeure partie du temps. Le plus souvent, il s’agit encore des mères -80% des familles monoparentales.

Autant dire qu’avec un week-end sur deux, et la moitié des vacances scolaires, il est parfois plus que compliqué de trouver un équilibre. 😑

Et dans le cas où l’autre parent s’avère démissionnaire, la gestion du quotidien peut devenir extrêmement tendue. 😬

 

Les consèquences invisibles de la monoparentalitè : des mamans solos qui payent le prix fort

 

Une vie professionnelle très impactée

“Mes enfants étaient âgés de 1 et 3 ans quand je me suis séparée. Ils étaient trop jeunes pour une garde alternée, j’avais la garde principale. Mais quand ils ont grandi, leur père n’a pas souhaité mettre en place une garde alternée. N’ayant pas de famille proche disponible, j’ai dû tout gérer seule, et “faire des choix” difficiles.”

Le “choix”, par exemple, de renoncer à certaines aspirations professionnelles. De cumuler les heures pour boucler le budget. Ou de choisir un emploi alimentaire avec des horaires compatibles avec une vie de maman solo.

Difficile, quand on a décidé à deux de faire un enfant, de ne pas en vouloir à l’autre parent qui lui se consacre librement à sa carrière. Le sujet n’est manifestement pas assez médiatisé aujourd’hui. Mais être un parent seul quasiment à temps complet a de lourdes conséquences sur la vie professionnelle.

“Quand les enfants ont grandi, j’ai finalement réussi à reprendre mes études en parallèle, ce qui a aussi été une bouffée d’oxygène. Mais j’ai subi un certain harcèlement de la part de mes employeurs de par mon statut qui n’était pas

considéré. Quand mes enfants ont enchaîné une varicelle pendant un mois, j’ai dû poser des jours de congé sans solde ou à demi-traitement. ”

Un stress financier constant ou presque

“ Pour réussir à gérer seule les horaires de mes enfants quand ils étaient petits, j’ai trouvé un travail dans une école, et les ai inscrits dans cette même école. Il m’est aussi arrivé de cumuler jusqu’à 3 emplois en même temps, d’enchainer des services en restauration, pour m’en sortir financièrement. Un smic et une pension de 160 euros par enfant ne suffit pas aujourd’hui à faire face au coût de la vie.”

Si certains parents participent équitablement aux frais liés aux enfants, c’est loin d’être toujours le cas. Quand l’autre parent ne s’implique qu’à minima, les choses se compliquent sérieusement.

“Étant donné le prix des loyers, j’ai dû à une époque sous-louer une chambre de mon appartement. Niveau vêtements, je me suis vite tournée vers des achats d’occasion, des échanges entre amies. Si mon frigo ou ma machine à laver me

lâchait, je mettais des mois à rééquilibrer mon budget. Quant à envisager des vacances en famille, je dois commencer à économiser dès octobre…”

Si comme Maya, votre frigo ou votre machine à laver vous lâche, vous pouvez sous certaines conditions bénéficier d’un prêt sans intérêt de la CAF..

Une vie privée entre parenthèses

Au-delà d’une carrière ralentie, et d’une situation financière compliquée, reconstruire sa vie amoureuse est loin d’être une évidence quand on est mère célibataire à temps quasi complet.

“Si j’ai toujours fait passer mes enfants en premier sur un plan financier – peu
d’achats de vêtements pour moi par exemple – et organisationnel, j’aurais aimé avoir
davantage de temps pour “refaire ma vie”.

Seulement, les “prétendants” se lassent vite d’une disponibilité 1 week-end sur deux.
Sans compter le coût d’une baby-sitter, ou les annulations de leur père à la dernière
minute.”

Difficile mais pas impossible : ce qui m’a aidée à assurer

“J’ai toujours été hyper carrée et très organisée : mes amies étaient admiratives ! J’anticipais beaucoup, sur les repas par exemple, et j’ai su rendre mes enfants rapidement autonomes. Mes amis m’ont également été d’un grand secours, notamment en termes d’écoute, ou de dépannage pour garder mes enfants en cas d’urgence médicale pour moi par exemple. Je m’arrangeais également avec le voisinage pour mettre en place un roulement pour les trajets école. Je pense aussi que je suis quelqu’un qui bénéficie d’une bonne résistance physique et mentale. Enfin, et c’est super important : quand j’avais malgré tout vraiment besoin d’un break et quand mes enfants ont été en âge de rester seuls un temps court je m’autorisais à partir une demi-heure pour prendre un café avec des amis.”

Les conséquences, à tous points de vue, de la monoparentalité sur la vie des mamans solos – et papas aussi – sont donc nombreuses. Et surtout insuffisamment prises en compte de la part de certains employeurs. Peut-être serait-il salutaire également de prévoir des tarifs adaptés pour l’emploi d’une baby-sitter occasionnelle, ou l’octroi de quelques heures d’aide à domicile.

Si de gros progrès restent à faire, les choses commencent doucement à bouger. La création d’une carte « parents solos » est en projet. Elle permettrait de bénéficier d’avantages économiques et de faciliter certaines démarches. Des réductions en supermarché, à des places réservées en crèche, ou encore des congés pour enfant malade supplémentaires.
Malgré tout, et même si la tâche s’avère parfois épuisante, la monoparentalité est aussi faite, bien sûr, de 1000 bons moments. Certains parents solos apprécient par exemple d’être libres de l’éducation donnée à leurs enfants, et de s’y consacrer à 100%.

Plus que tout, être présent chaque jour pour son enfant gratifie de la joie de le voir grandir, et de créer avec lui un lien fort. 🙂 D’être fièr(e) de soi, aussi, et de se découvrir la force de transcender tous les obstacles !

 

Noö Family, une plateforme dédiée aux parents solos

 

C’est parce qu’elle a vécu les réalités de la monoparentalité que Marina a décidé de créer Noö Family. Révoltée face au manque de structures qui auraient pu soutenir tous les parents séparés.

Tout le monde n’a pas la même résistance face à la solitude, ou de réseau pour passer le relais quand on est épuisé. On ne sait pas toujours comment réagir quand les relations avec l’autre parent se passent mal, ou comment s’y prendre pour solliciter le JAF.

Noo Family propose donc une mise en relation avec des professionnels diplômés, familiers des situations liées à la monoparentalité :

● Des psychologues, pour être écouté, ou conseillé.

● Des assistantes sociales pour une aide précise sur un dossier administratif

● Des avocats pour un suivi personnalisé, des réponses fiables à vos questions

● Des coachs parentaux pour vous épauler, vous aider à résoudre un conflit

● Des coachs de vie pour reprendre confiance en vous

Nos solutions ont été pensées pour s’adapter à votre quotidien effréné de parent solo et vous simplifier la vie :

– Des consultations à la demande, en visio : pas besoin de vous déplacer

– Des délais de rdv très réduits : pas d’attente

– Un tarif clair et accessible

– Des horaires élargis : de 7h à 23h

 

Vous avez un doute sur la meilleure option pour votre situation, des questions ?
Contactez-nous, nous nous ferons un plaisir de vous orienter.

A lire aussi :
“Le guide du parent solo”
“Maman solo : 10 conseils utiles pour aller de l’avant”

Noö Family, la boussole des
papas et mamans solos

Trouvez enfin des réponses à vos questions. Consultez un expert en ligne de 7h à 23h pour un besoin ponctuel ou un suivi personnalisé.

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